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Stress lié au travail : des conséquences lourdes sur notre santé




En 2007, une étude révélait que dans l’Union Européenne, 40 millions de personnes étaient affectées par le stress lié au travail. L’OIT s’est appuyée sur plusieurs études récentes pour dresser un bilan chiffré des conséquences du stress en entreprise sur notre santé. Et les résultats sont plutôt inquiétants.Le stress lié au travail conduit parfois au suicide Plusieurs études citées dans le rapport de l’OIT ont montré que des conditions de travail stressantes pouvaient avoir un impact négatif sur le bien-être des salariés et sur leur santé. L’exposition à un stress élevé augmente le risque de développer des troubles psychologiques comme l’épuisement, l’anxiété, la dépression ou encore le burnout, mais aussi physiques comme les maladies cardiovasculaires ou des troubles musculo-squelettiques. Un certain nombre de suicides seraient également imputables au stress au travail, selon l’OIT. D’un point de vue économique, en Europe, la dépression liée au travail représente un coût de 617 milliards d’euros par an. Cette somme colossale englobe les coûts de l’absentéisme, la perte de productivité, les coûts des soins de santé et les dépenses sociales. En 2009, une étude avait démontré que 50 à 60 % des journées de travail perdues en Europe étaient liées au stress au travail.La crise économique et les communications instantanées pointées du doigtComment en sommes-nous arrivés là ? Selon l’OIT, plusieurs facteurs ont contribué à l’augmentation du stress lié au travail. L’Organisation les appelle les "risques psychosociaux". Ainsi, la concurrence accrue, la précarisation de l’emploi, les cadences de travail rapides et intensives, les horaires de travail irréguliers et chargés, des exigences professionnelles plus élevées…sont souvent à l’origine d’un état de stress au travail. Ces facteurs seraient eux-mêmes la conséquence de la récente crise économique mondiale qui a poussé les entreprises à rester compétitives dans un contexte de récession.La crise n’est pas la seule responsable. L’OIT pointe également du doigt l’intrusion de la vie professionnelle dans la vie privée liée notamment à l’explosion des communications instantanées. "Les lignes de séparation entre le travail et la vie privée sont de plus en plus difficiles à identifier", dénonce le rapport. Ainsi, en janvier 2016, une étude révélait que les personnes qui avaient accès à leurs mails pros sur leur smartphone étaient plus stressées que les autres.Parmi les secteurs les plus touchés par le stress lié au travail, on retrouve l’éducation, la santé et l’agriculture.Des mesures pour soulager le stress au travailHeureusement il existe plusieurs moyens d’enrayer le phénomène du stress lié au travail, rappelle l’OIT dans son rapport :- Développer des campagnes de sensibilisation sur le stress lié au travail.- S’attaquer aux facteurs de risque en mettant en place des mesures collectives et individuelles- Intégrer davantage les salariés dans les processus de décision de l’entreprise et leur donner plus d’autonomie. Cela contribue à leur donner une meilleure estime d’eux-mêmes et entraîne une diminution de la pression psychologique.- Mettre en place un système de gestion de la sécurité et de la santé au travail qui prendrait en compte les risques psychosociaux.- Améliorer l’environnement social au travail. Les Ressources Humaines doivent s’assurer que les relations de travail sont fondées sur la confiance, l’authenticité et le partenariat.Annabelle IglesiasSource : Stress au travail : un défi collectif, Organisation internationale du travail (OIT), 27 avril 2016 (rapport disponible en ligne).

Les 6 astuces validées par la science pour booster son niveau de bonheur




Marcher dans la natureDes études menées par l'Université de Stanford  montrent que les balades dans la nature peuvent non seulement nous rendre plus heureux, mais aussi diminuer notre tendance à ruminer et à brasser des pensées négatives. Si le soleil est de la partie, l'effet bonne humeur n'en sera que décuplé. D'autres travaux issus de la même université montrent que la marche à pied peut également favoriser la créativité. L'inspiration serait même augmentée de 60 % en marchant.Bouger sans modérationFaites de l'exercice : le mouvement chasse la morosité. Les niveaux de transmetteurs, dont la dopamine, augmentent après un exercice vigoureux, ce qui aide à augmenter la sensation de calme et la capacité de concentration. Combiner des séances de méditation et de sport deux fois par semaine pendant 2 mois réduit les symptômes associés à la dépression de 40 %, selon une étude américaine parue en février dans la revue Translational Psychiatry. On peut aussi bien faire une bataille de polochon, danser dans son salon ou pratiquer son sport favori. Depuis la nouvelle loi santé française, le sport est même prescrit sur ordonnance  par les médecins visant à améliorer la santé physique et mentale.Écouter de la musique qui donne des frissonsVectrice d'émotions par excellence, la musique est capable d'induire des frissons, précédés par la libération de dopamine dans le cerveau, nous apprennent des scientifiques canadiens de la Mc Gill University. Elle active les mêmes circuits neuronaux du plaisir et de la récompense que la nourriture, les drogues ou le sexe. On comprend mieux pourquoi la musicothérapie est utilisée pour gérer la douleur et améliorer les fonctions cognitives des personnes âgées notamment.Manger du chocolatRéputé pour doper le moral et lutter contre la fatigue, on ne compte plus les vertus du chocolat. Comme la musique, croquer quelques carrés de chocolat est associé à une augmentation de la dopamine selon une étude publiée en 2013 dans le journal Obesity. Ne pas hésiter à grignoter avec parcimonie du bon chocolat, contenant 70% de cacao, source importante de phényléthylamine (PEA), dopant qui provoque la sécrétion de dopamine.Donner un coup de mainFaire des heureux rend heureux. L'altruisme, comme le chocolat, la musique et l'exercice, fait aussi monter en flèche la dopamine dans notre cerveau. Offrir un café à la personne à côté de soi, donner son siège à un inconnu dans les transports ou proposer son aide à une personne dans le besoin... Les idées ne manquent pas pour se relier aux autres et se rendre utiles. Le lien social sous toutes ses formes, qu'il s'agisse des relations en famille, en couple, des amis ou des relations au travail, est un des facteurs les plus importants de notre bien-être individuel et collectif. Des scientifiques de l'université de New York (États-Unis) suggèrent que le manque d'interactions réelles peut être un facteur à prendre en compte pour évaluer l'état de santé des individus.Revivre des souvenirs positifs par la méditationDes chercheurs de l'université de Liverpool  en Grande-Bretagne viennent de confirmer l'efficacité du rappel de souvenirs et de l'évocation d'images positives pour générer des émotions positives. En pratiquant cette forme de méditation, chacun peut développer une sorte de bonté et de bienveillance pour soi et autrui. Ces sentiments vertueux permettent d'être plus compatissant envers des stimuli émotionnels négatifs et changer ainsi la façon dont nous interagissons avec notre http://ift.tt/1UiTyl6 BL, Olson RL, Brush CJ, Shors TJ. MAP training: combining meditation and aerobic exercise reduces depression and rumination while enhacing synchronized brain activity. Translational psychiatry 2016 2016; 6, e726 (article en ligne).Nasser JA, Del Parigi A, Merhige K, Wolper C et al. Electroretinographic detection of human brain dopamine response to oral food stimulation. Obesity 2013; 21(5):976-80 (résumé en ligne).

Autisme : vers un meilleur remboursement des soins



Lors de la réunion du comité national autisme, la secrétaire d'Etat en charge du handicap, Ségolène Neuville, a fait différentes annonces. Doctissimo vous les présente.La prise en charge des professionnels actuellement non rembourséeLa mise en place d’un nouveau dispositif pour aider les familles d'enfants autistes à payer les soins non remboursés par la Sécurité sociale. C’était l’une des demandes fortes des parents puisqu’actuellement, la plupart des prestations des psychologues, éducateurs, psychomotriciens... restent à la charge des familles.Les parents "pourront passer une convention ou un contrat avec des structures médico-sociales", qui leur permettront "d'organiser les interventions de ces professionnels à leur domicile à l'école… et de les payer en fonction des prestations directement délivrées aux enfants ou adultes autistes et aux parents" sur des crédits de l’Assurance-Maladie. Les familles devront "proposer ces professionnels à ces pôles" et "elles n'auront plus rien à payer", selon la ministre. Le financement se fera en piochant dans les budgets du plan Autisme non encore dépensés par les ARS. Selon la ministre, ces coûts "pourront aussi être prélevés sur les 15 millions d'euros" attribués en octobre 2015 pour éviter les départs forcés vers la Belgique et améliorer la prise en charge de proximité.La fin du packingLa ministre a rappelé que la pratique du "packing" n’est pas recommandée par la HAS et l’ANESM. L’organisation des nations unies (ONU) a estimé que le "packing" est un acte de maltraitance. Elle a donc annoncé qu’une circulaire sera "adressée aux ARS dans les tous prochains jours indiquant clairement que la signature des contrats d’objectifs et de moyens des établissements médico-sociaux est strictement subordonnée au respect d’engagements de lutte contre la maltraitance, et donc à l’absence totale de pratique du "packing".La formation continue et initiale des professionnels de santéDepuis le début du plan, 3 000 professionnels ont été sensibilisés et formés. L’élaboration d’un cahier des charges en vue a été confiée à l'organisme gestionnaire du développement professionnel continu (OGDPC). Par ailleurs, concernant la formation initiale, des "travaux sont engagés pour la révision des maquettes universitaires des médecins". Cette révision sous la responsabilité de la communauté scientifique doit aboutir en 2017. "La balle est dans le camp des médecins et des professionnels spécialisés dans l'autisme", a déclaré la ministre.Les CRA sévèrement critiqué par l’enquête de l’IGASLe rapport très critique de l’IGAS sur le rôle et l'activité des centres ressources autismes (CRA) a été évoqué. Il avait mis à jour d’importantes disparités régionales, une incroyable hétérogénéité des structures, des relations insuffisantes avec les maisons départementales pour les personnes handicapées ou l’Education nationale, des délais d’attente pour un diagnostic de près d’un an et demi de moyenne, une mauvaise prise en charge des adultes… La ministre a annoncé que toutes les parties prenantes seront réunies autour d’une table d’ici juin pour discuter des propositions de l’IGAS et des mesures à mettre en œuvre.La scolarisation et l’inclusion sociale des enfants autistesSégolène Neuville a souligné le bilan du plan Autisme, en précisant que 5 000 parents auront bénéficié au terme du 3e plan autisme d'une formation d'aidant, tandis que 110 unités d'enseignement en maternelle (UEM) seront ouvertes d'ici juin 2017, accueillant au total 770 jeunes. Le nombre d’enfants et d’adolescents scolarisés a progressé depuis 2008 de 12 000 à plus de 29 000 élèves en 2015/2016. Un progrès certes… mais encore loin d’être suffisant : 80 % des enfants autistes ne sont pas scolarisés. Des réflexions avec le ministère de l’Education et des formations propres auprès des MDPH sont des hypothèses privilégiées.Les adultes autistes vont-ils enfin être aidés ?Reconnaissant que les adultes autistes restent les parents pauvres de la prise en charge, Ségolène Neuville a demandé à Josef Schovanec, souffrant lui-même d’un syndrome d’Asperger, de mener une mission sur l'insertion professionnelle des adultes autistes. Pour augmenter le nombre de places dans les établissements médico-sociaux (17  000 dédiées à l'autisme sur 490 000 places tout handicap), la ministre a demandé aux ARS de prioriser les ouvertures de places (1 584 prévues en 2016, pour 3 615 prévues dans le plan).Enfin, elle a donné rendez-vous fin mai pour le bilan de la Conférence nationale du Handicap, durant lequel "Il reviendra au président de la République de fixer le cap d'une politique du handicap visant une société encore plus inclusive. Le handicap et l’autisme en particulier est une priorité de l’action du Président de la République et du gouvernement. Le rendez-vous annuel de la CNH sera donc certainement un rendez-vous important pour l’autisme en France". Après des années d’attente, on ne doute pas que les familles seront au rendez-vous.David BêmeSource : Discours de Ségolène Neuville - Comité National Autisme - Bilan d’étape du Plan Autisme 2013-2017 - 21 avril 2016

Attentats : une nouvelle thérapie pour les victimes souffrant de stress post-traumatique




Afin d’aider les victimes des attentats ayant touché la capitale le 13 novembre dernier, l'assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) s’apprête à lancer une nouvelle thérapie pour les victimes souffrant encore de stress post-traumatique. Et pour cause, tout juste quatre mois après les attentats, certaines victimes directes ou indirectes souffrent encore d’angoisses liées à ces événements tragiques. Et les dernières attaques de Bruxelles ont ravivé de douloureux souvenirs. Au total, 15 hôpitaux analyseront les effets de ce nouveau traitement.Une thérapie express L’objectif est de venir en aide aux 400 victimes du 13 novembre souffrant de stress post-traumatique grâce à une thérapie express. Concrètement, les patients suivront une séance de prise de parole hebdomadaire pendant six semaines. Et contrairement à une thérapie classique, la prise de parole sera associée à un traitement médicamenteux habituellement utilisé pour les problèmes cardiaques ou l'hypertension, un bêta-bloquant appelé le propranolol.Une thérapie courte qui a déjà porté ses fruitsDéjà testé au Canada, ce traitement apporterait des résultats positifs. "La personne va considérer avec plus de distance ce traumatisme vécu et va atténuer les manifestations de son anxiété. Normalement, un traitement classique peut durer un, deux ans, voire plus. L'idée est de raccourcir la prise en charge", indique sur Europe 1 le professeur Bruno Millet, psychiatre à la Pitié Salpêtrière et coordonnateur de cette étude, qui nécessite le recrutement de volontaires. En effet, les victimes (témoins directs, pompiers, personnes ayant suivis les attentats à la télévision) qui ont été touchés psychologiquement par les attaques de Paris, et qui souffrent encore stress post-traumatiques (réveils nocturnes, peurs incontrôlables dans la vie de tous les jours…) peuvent, s’ils le souhaitent, participer à cette étude.Elodie-Elsy MoreauSource : Europe 1

L'apprentissage de la lecture ne se joue pas qu'en CP




Le Conseil supérieur de l'évaluation du système scolaire (Cnesco) et l'Institut français de l'Education (Ifé) ont dévoilé 47 recommandations effectuées par un jury d'acteurs et usagers de l'école qui ont auditionné des spécialistes, lors d'une conférence organisée en mars à Lyon. Il s'agit d'améliorer cet apprentissage, alors que le vocabulaire des élèves s'est appauvri, et que les écarts se creusent en lecture entre les bons et les mauvais, au détriment des enfants de milieu défavorisé. Au-delà des guerres sur les méthodes d'apprentissage de la lectureLa lecture avait déjà fait l'objet d'une conférence analogue en 2003. "Il ne s'agit pas de remettre en cause ces réflexions, mais de les nourrir", a expliqué à la presse Jean Emile Gombert, professeur en psychologie cognitive des apprentissages et président du jury. Pas non plus de contradiction avec les nouveaux programmes qui entreront en vigueur en septembre, "mais on va plus loin".  "Le consensus dans le milieu scientifique est très fort", a-t-il souligné, "on n'est pas sur des méthodes contre des méthodes". Les recherches du spécialiste de la lecture Roland Goigoux "montrent que le débat sur les méthodes globale ou alphabétique qu'on peut encore voir dans certaines gazettes ne renvoient qu'aux fantasmes de ceux qui écrivent ces articles", a abondé Michel Lussault, président de l'Ifé et du Conseil supérieur des programmes (CSP).  En maternelle, il faut notamment analyser des mots à l'oral, les décomposer, développer la compréhension orale et le vocabulaire. En CP, introduire rapidement au moins une dizaine de "correspondances graphèmes-phomènes" (par exemple O-U = OU), en nombre suffisant pour entretenir la motivation des élèves, même ceux en difficulté. Mettre aussi en place "une pratique importante pour assurer l'automatisation", suivant le principe que "plus on lit, mieux on lit". Et en fonction des objectifs, varier les supports de lecture.Les jeux ne sont pas faits en CP: la lecture "suppose un apprentissage continu de l'école maternelle jusqu'à la fin de la scolarité", préconise le jury. Il prône aussi "un temps de formation conséquent sur comment les élèves apprennent à lire" pour les professeurs de primaire comme du secondaire.Commencer très tôt"Souvent, on se focalise souvent sur le début, le passage maternelle-CP. Or les habilités de lecture progressent pendant tout le temps de la scolarité", a expliqué M. Gombert. "Il faut commencer très tôt, mais on peut, en gardant les élèves dans les circuits normaux de scolarisation, les accompagner continûment dans cette maîtrise, s'il le faut jusqu'au collège inclus", a dit M. Lussault, à revers de "ceux qui pensent que rien n'est plus possible" après le CP. Mercredi, Nicolas Sarkozy a proposé la prise en charge des élèves en difficulté dans un "CP plus". "A quoi sert-il de faire passer dans la classe supérieure un élève qui ne maîtrise pas la lecture ?", a écrit le président des Républicains dans Le Figaro. La maîtrise de la lecture concerne "l'ensemble des disciplines", c'est "un verrou qui, s'il n'est pas levé, va mettre en danger l'ensemble des apprentissages", a relevé M. Gombert. "Si l'on n'est pas capable de comprendre les énoncés en histoire, en géographie, en physique, en mathématiques, alors il y aura au bout du compte un problème", a abondé M. Lussault.Interrogé sur la probabilité que les recommandations se diffusent effectivement dans les classes, il a rétorqué:  "la ministre semble vouloir faire de l'apprentissage de la lecture, dans des perspectives de compréhension et de facilitation des apprentissages, un axe d'intervention pour le prochain mois. La recherche de Roland Goigoux, cette conférence de consensus et la mise en oeuvre des nouveaux programmes sont des éléments convergents qui devraient permettre à l'institution de s'emparer de ça".  AFP/RelaxnewsPhoto : ©Stephanie Frey/shutterstock.com